Depuis l’apparition de l’espèce humaine sur Terre, il y a toujours eu des guerres. Que ce soit pour des histoires de religion, de convictions, ou de territoires. La soif de pouvoir a mené les hommes à créer toutes sortes de machines de plus en plus complexes et destructrices. Chaque grande puissance dispose maintenant de moyens de détruire la Terre elle-même mais peu importe, il semble que ce ne soit pas suffisant puisque certains cherchent encore à gagner de la force en utilisant le génie génétique pour améliorer la qualité des soldats, ces hommes devenant encore un peu plus de simples pions sur un échiquier dirigé à distance par les têtes pensantes du Gouvernement.

C’est d’ailleurs ce qui nous amène à Forest Grove, ville située à 43 km de Portland. A l’extérieur de la ville, loin du regard des habitants, se trouve la société DNAdvance. Sous couvert de travailler sur des vaccins destinés à lutter contre les grandes maladies humaines, cette société mène des recherches secrètes financées par le Gouvernement américain et cherche à mettre au point un virus qui améliorerait certaines qualités physiques des soldats en permettant des mutations de leur ADN.

Tout aurait pu continuer de la sorte si un groupe extrémiste opposé à la guerre biologique n’avait pas mené une attaque contre DNAdvance. Une unité commando spéciale parvint à saisir la boite hermétique contenant la souche virale la plus développée au moment de l’attaque : le virus VSN66\HA_86. Mais l’opération ne se déroula pas comme prévue, et même si les services de sécurité ne tardèrent pas à abattre les rebelles, la boîte contenant le virus avait été lâchée en pleine nature…

Suivant le cours de la rivière dans lequel il avait été lancé lors du geste désespéré d’un homme qui savait sa mort imminente, l’échantillon avait terminé sa course sur une rive. Rapidement, deux paires de mains enfantines l’avaient récupéré… Et ouvert, libérant à l’air libre ce virus expérimental. Le mal venait d’être fait et les deux enfants, exposés à une quantité importante du virus, furent ses premières cibles, mais aussi ses deux premières victimes…

Dès lors, ce fut le début d’une série d'hospitalisations, dont les cas présentaient à peu de choses près les mêmes symptômes: fortes poussées de fièvre, nausées, troubles de la vision et enfin coma étaient répertoriés comme étant le signe d'une exposition plus ou moins importante à ce virus. De nombreux cas perdirent la vie, mais certaines personnes parvenaient à résister à cette infection. Ces survivants se réveillaient de leur coma avec une aptitude que, très vite, on qualifia de don ou de pouvoir. Le virus avait agit comme prévu en mutant leur ADN et ses victimes se voyaient dotées de facultés accroissant, pour les cas les plus chanceux, des facultés physiques, mais entrainant pour d'autres des dépressions. Personne n'est à même d'avoir une réaction identique pour un même pouvoir, et la multiplication des pouvoirs observés sur chaque survivant ont séparé la population : certains acceptent, certains se cachent, d’autres encore se rebellent et cherchent réparation d’une manière ou d’une autre. La présence de l’armée pour maintenir la zone en quarantaine et empêcher les allers et venues depuis l’extérieur ajoute une dimension supplémentaire au drame connu par la ville.

Depuis, même si le virus semble avoir disparu, personne n'est à l'abri. Tous les habitants vivent dans la crainte et la méfiance. Et vous, quel camp choisirez vous pour survivre?